Une rose se plie entre mes longs doigts Est-ce ce vent frais, léger, mais peu habile Qui lui fait goûter la dureté de l’existence ? Ou suis-je la cause de cet état fébrile : Une main qui la glace et la saisit d’effroi.
Les fleurs de rosiers s’épanouissent plusieurs fois, Mais elles restent, malgré leurs épines, fragiles, Loin de leurs racines, des lieux de leur naissance. Le vent frais et léger d’une fin de mois d’avril Peut suffire à ce qu’une rose meurt de froid.
Alors, je courberai l’échine devant toi Espérant que ta tige à nouveau volubile Enlace, tel le lierre étreint le tronc immense, Mon corps à fleur d’écorce, sec et immobile. Pardonne son cœur : il était en désarroi.