Dans une clairière aux aspects printaniers S’élève vers les cieux un chêne centenaire. Il est fort il est fier, droit comme un légionnaire ; Aux pieds de ce grand tronc, dormirais volontiers.
Il a su conquérir de ses brins réguliers La flamme de mon cœur à la chaleur polaire. Moi qui suis si froid et souvent réfractaire, J’ai dû baisser les bras, l’ai coiffé de lauriers.
Mais un jour du sommet une feuille a chuté Dans un bruit sec et sourd tel un exécuté Défaillant au combat des idées apatrides.
Elle n’a pas souffert au moment du trépas, Dans l’air nous a quittés mais l’on ne le sait pas… Encore une échéance aux effluves putrides.