Par-delà les pays, dans une tout autre ère, Vit un guerrier nippon que l’on ne saurait battre. Il a vaincu la peur, vaincu cette marâtre, Et la vie bénissant car il n’a rien d’un hère.
Il songe encore au jour, dans un souffle éphémère, Où partiront la mer et le ciel rougeâtre, Ce Japon éternel, et cette mer saumâtre. Les vaincus pleureront la victoire étrangère.
Tant de fois il a vu les cerisiers fleurir, Et tant de fois encore il a failli mourir. Il partira demain, affronter un rōnin.
C’est pour cela qu’il vit, et son Honneur précieux, Il ne tremblera pas, courage léonin, Et même ensanglanté, c’est un guerrier gracieux.