Vos
poèmes

Il n’y a plus à l’horizon
Cet astre creux qui nous absorbe
Ni l’ombre de tes doigts
Sur l’horloge à cinq heure

Le long des fissures du mur
Comme une grammaire authentique
Les fourmis gesticulent
A côté du rideau

Leurs pattes accrochent le voile
A leur panique indifférents
Les invités cherchent l’aurore
Qui mettra fin à la veillée

Annonçant fort la canicule
Déjà le pic frappe le roc
Creuse le lit, vide l’armoire
Et la poussière est ton linceul

On me soutient jusqu’aux murmures
Où un voisin parle de Dieu
Les invités sont sans visage
Et le repas a goût de toi

Tu n’iras plus à l’atelier
Saisir l’étoffe du métier
Plier mon cœur tout en couleur
Sous l’œil ému de Mélusine


Toulouse, le 16/06/2013