Vos
poèmes

Qu’il est petit et mou
Le reste du passé
Quand on le sort enfin
Du revers de son col

Qu’il est insignifiant
Freud le voulait si grand
En faisait ses choux gras
Ah ! Vraiment ! L’imposteur

Qu’il est petit et mou
Le reste de l’enfance
En mon cœur métissé
De votre différence

Comme il m’est étranger
De ressasser les maux
De revoir à l’envers
Tout cela m’indiffère

C’est de l’humanité
Qu’il s’agit à présent
Du monde et de ses gens
Sur tous les continents

De crier tous ensemble
De respirer la vie
D’embrasser l’horizon
Et de casser les murs

De briser la machine
A fabriquer des pauvres
D’arrêter le délire
D’un monde éviscéré

Qu’ils sont petits et mous
Et même un peu fondus
Les spectres de jadis
Des squelettes muets

Mon amour tout entier
Il va aux Camarades
Et à la Liberté
Et à tous ses sentiers


Torreilles, le 20/10/2013