J'ai admiré le ciel bleu ! Des nuages floconneux Flottaient sur un grand lac soyeux ; Je me suis noyée Dans sa douceur bleutée ; Enivrée par sa pureté J'ai presque perdu pieds !
Soudainement, Traversant le miroir, M'est apparu un regard d'enfant Ourlé de désespoir ; Dans ses prunelles noires Qui me fixaient, J'ai vu la guerre immonde Qui le condamnait A être seul au monde ; Alors, tuant ma rêverie, Le ciel est devenu gris !