Ecrire, Comme on s'enivre... Hurler sans bruit Dans le silence des nuits, Noyer sa douleur Dans l'ivresse de l'écriture... Vomir sur la feuille Les mots assassins Qui rongent le coeur Et consument de l'intérieur... Crachés sur la page, Soudain, ils paraissent Moins menaçants, Comme si leur pouvoir N'agissait qu'en-dedans...
Ecrire, Jusqu'à l'apaisement... Sentir déferler en soi Telle une marée bienfaisante Une sérénité retrouvée... Se laisser envahir Tout doucement Le corps et l'âme, Sécher les larmes... Regarder les mots rageurs Comme des tâches Ecrasées sur la feuille Perdre leur charme meurtrier... Le coeur enfin apaisé, Poser son crayon !
Heureux celui qui peut, Par l'écriture, Exorciser ses peurs Et ses souffrances !