Croiser le regard de la souffrance Par hasard, en France, En Afrique ou ailleurs, Dans l'oeil voyeur, Froid et inhumain D'une caméra, un matin De soleil trop radieux, De ciel trop bleu, D'une journée trop parfaite Dans une ville en fête, Qui lacère mon âme D'une inguérissable déchirure ; Pleurer de ses larmes, Souffrir de ses blessures, Et au fond de mon coeur, De honte et de douleur, Frémir face à l'indifférence, Tomber face à la violence !
Croiser le regard de la souffrance Quand l'horreur y a gravé Des images de désespérance Qui jamais ne pourront s'effacer ! Gémir de mon impuissance, Et comprendre dans une larme Qu'il a rompu le charme ; Parce que je ne pourrai plus l'oublier, La vie n'aura plus désormais Pour moi, la même saveur, La même odeur, le même bonheur !