Enfants de la guerre, quand je vois Vos regards capturés par la caméra, Remplis d'une telle souffrance, Sans joie, sans espérance, Je sais vos vies menacées, Exposées à tous les dangers...
Et mon âme est chagrine Lorsque je vous imagine, Affamés, courant sous la mitraille, Avec au ventre la peur qui tenaille, Seuls, perdus, cherchant un abri Pour quelques minutes de répit...
La faim, la peur encore et encore, Les alertes, les bombes, la mort, Et vos enfances sacrifiées Sur l'autel de la stupidité !
Devant vos yeux pleins de tristesse, Au milieu de toute cette détresse, Je sens monter en moi la colère Pour les hommes et leurs guerres, Quand c'est avec vos vies qu'ils paient Leur soif de pouvoir et leur cupidité...
Et lorsque vos mains se tendent J'ai l'impression que c'est vers moi, Et j'essaie de les prendre Pour vous serrer dans mes bras, Vous mettre à l'abri de leur folie Jusqu'à ce que l'horreur soit finie...
Mais vous restez de l'autre côté, Je ne peux que vous regarder, Et je n'ai que mes pleurs En réponse à votre douleur !
