"Ma chère Amélie Bredouilla le Marquis, Je dois vous avouer Et vous m'en voyez peiné, Que nos finances sont au plus bas, Et, d'ici quelques mois, Nous ne pourrons plus assurer Notre train de vie comme par le passé. Il va nous falloir sacrifier Je pense, un ou deux employés. Bien sûr, nous allons garder Servantes et valets, Je ne désire point Que vous usiez vos jolies mains A laver, frotter, briquer, Mais sans vouloir vous offenser, Il serait bon que sans tarder Vous appreniez à cuisiner... Ainsi nous pourrons renvoyer La cuisinière dans ses foyers !"
"Mon cher Amédée Répondit la Marquise, offusquée, Vous me voyez navrée De la nouvelle que vous m'annoncez, Mais je vous trouve bien maladroit D'exiger ainsi de moi Que je me mettes au labeur Pour réparer vos erreurs, Il me paraît plus approprié Que de votre personne vous donniez. Bien-sûr, nous allons garder Le palefrenier, le jardinier, Je ne désire point Que vous usiez vos nobles mains A nettoyer, brosser, bêcher, Mais sans vouloir vous offenser, Il serait bon que dès le lever du jour Vous appreniez à faire l'amour... Ainsi nous pourrons renvoyer Le chauffeur dans ses foyers !"