Le ciel est si bleu ce matin, Un oiseau chante dans le pin, J'entends les rires cristallins Des enfants jouant dans le jardin ; Une nouvelle journée tranquille Dans mon pays, dans ma ville !
Mais mon bonheur est imparfait, Parce que je ne peux m'empêcher De penser à d'autres enfances Vécues dans la souffrance !
A ces enfants qui pleurent, Avec au fond du coeur Une peine inconsolable, Une douleur insupportable ; A ma honte pour ceux Qui tuent dans leurs yeux La magie de l'enfance Et cette merveilleuse innocence !
A ces enfants qui souffrent, Tout au fond du gouffre Où les plonge la misère, La maladie ou la guerre ; A leur regard détresse Qui demande : Pourquoi ? A mon regard tristesse Qui répond : Je ne sais pas !
Le ciel est si bleu ce matin, Un oiseau chante dans le pin, J'entends les rires cristallins Des enfants jouant dans le jardin ; Une nouvelle journée tranquille Dans mon pays, dans ma ville !
Et pour protéger leur enfance chérie De la folie des hommes, des dangers de la vie, Je voudrais pouvoir suspendre le temps Aux rires de mes enfants !