Mais où sont les romantiques ? Vers quel astre magique Ont-ils fui le coeur peiné Les amours trop pressées !
Perdus les phrasés poétiques, Envolés les poèmes platoniques, Que les amoureux transis A l'âme d'organdi Clamaient en vers chantants Aux jeunes filles d'antan, Belles, en robe de dentelle A l'abri d'une ombrelle... Cours romanesques D'amoureux chevaleresques, Dans des attelages dodelinant Au pas des alezans, Parcourant les chemins fleuris Des grands jardins jadis !
Ils effleuraient du bout des doigts Une main gantée de soie, N'espéraient l'âme conquise Qu'un doux regard de leur promise, Derrière un mouchoir de dentelle Le rose aux joues d'une damoiselle !