Parce que je ne peux plus Retourner en pélerinage Sur les lieux enchantés Qui m'ont regardé grandir...
Parce que je ne peux plus Retrouver ma villa fleurie Noyée dans une larme d'enfant Un matin d'été...
Parce que je ne peux plus Emmener mes enfants Marcher pour un instant Dans les sillons bleus de mon enfance...
Parce que je ne peux plus Rencontrer mes souvenirs Que sur des photos jaunies Qui ont figé le bonheur...
Je garde à l'âme Une blessure inguérissable, Un manque, une absence, Comme un morceau de moi Sombré en pleine mer... Amputée d'un bout de vie Qui saigne à l'infini !