Nattes de jais, Regard d'obsidienne, Petite princesse africaine Traverse la savane parisienne... Mais les tigres des villes Se nourrissent des larmes De petits réglisses Au sourire d'ivoire, Blessent les coeurs ambrés Mutilés par les lances De l'intolérance, Et tuent pour le plaisir Les âmes bleues !
Alors, dans ses rêves d'enfant, Petite princesse africaine Coiffe sa chevelure de miel, Maquille ses yeux d'aigue-marine, Parfume son cou laiteux... Assise sur son trône de neige Au sommet du Mont-Blanc Dans un ciel sans nuages, Laisse s'envoler De ses mains d'opaline Des colombes nacrées, Et règne sur un royaume Couleur espérance !