Si tu savais comme je t'aime Enfant souffrance, ma peine, Héritier d'un monde en folie Qui sans remords détruit ta vie, Pour un rêve illusoire De puissance et de gloire !
Pour toi, qui ne connais de la vie Que les jours tristes et gris, Pour toi, je voudrais être peintre Et colorier tes jours de crainte En rose, bleu et vermeil, Pour qu'ils deviennent Soleil !
Mais tu souffres dans l'indifférence Victime d'un monde de violence, Et quand doucement tu pleures, Les larmes qui se meurent Sur tes joues d'enfant Sont des larmes de sang !
Et lorsque la lumière s'éteint Au fond de tes yeux chagrins, Enfant, je meurs chaque fois, Et le désespoir dans ton regard Reste gravé dans ma mémoire Comme une blessure qui ne guérit pas !