Je nageais dans un océan d’encre infini Poussière de lune, aux reflets violets Dont les vagues, impératrices de la Nuit Enfantent d’aquatiques feux follets.
Le gazon d’écume, nuage de mousse en lie-de-vin Devenait ma propre et amère salive La peau peinte d’ombres sous le rouge satin Des étoiles disséminées dans une chevelure d’eau vive.
Puis je l’apercevais dans un mirage Enrobée de ténébreuses algues des Abysses Messagère du Créateur, Sirène de Ravage Qui entonnait le chant du sacrifice
Oh ! Nage vers moi… Belle idole ! Que je meurs à jamais étouffée Dans la profondeur de ta chevelure folle Damnée au moins pour l’éternité.