Alter égo n’a pas de corps Est vivant-mort Immatériel Irréel
Le noir des rêves diurnes De Mars à Saturne Les fleurs s’ouvrent au matin Se ferment soleil déclin Comme les doigts d’une main Ensemble sommes séparés Pourrions être « siamoisés »
Déroulons pensées vagabondes Évitons les nauséabondes Du haut plateau de nos crânes Dénudés de toute rabane Renaissent en la béance Du volcan résilience Amants de la patience
Au pays d’innombrables îlots Nous frottons nos rêves idiots Dans un mouvement circulaire Ils semblent curvilinéaires Et se noient en la lave de nos oreilles Aux couleurs cramoisies-trop de soleil
Nous nous fondons dans le rouge-bleu de l’océan Nous nous noyons dans le rouge-amour du vibrant Nous nous aimons dans le rouge-ardent de ferveur Mélange de leurs saveurs leurs couleurs leurs odeurs
Nous entraîne dans un tourbillon Et dès que nous nous transformons En bêtes pétrifiées patiemment A force d’oublier lentement Tout le minéral résistant De notre immatérialité Incorporalité Spiritualité Irréalité Nullité Née