Fréquemment un ruisseau se larmoie, Sur le chemin souvent sans lueur . Ayant eu mon sanglot par l’odeur, Il ne peut que souffrir en sueur, D’assister à mon sein qui se noie, D’une lente oppression mirée .
Le fardeau me laboure alors le cœur, Faisant saigner ma plaie aspirée, Dans sa coulure inspirée, D’assister à mon sein qui se noie. Je m’ incline au regret trop moqueur, Qui m’ étouffe , vibre envers la peur .
Ma destinée ainsi se déploie, Par un délire encore accrocheur, Où mon remord éclot de vapeur . Fréquemment un ruisseau se larmoie, Dans une rivière chavirée, Que ma chaire tremble sous l’ Empyrée .
La passade a su m’endolorir , Parfois d’une ecchymose étirée, Devant l’ effusion soupirée, D’assister à mon sein qui se noie . Un méandre élimé moissonneur, M’enchaîne à son essaim butineur .
L’ âme sensorielle ridée, Me griffonne dans son bain pleureur, Et m’ affecte à son frisson songeur, Laissant pétrir , adirer ma proie, Pour que jamais elle ne me ploie. Fréquemment un ruisseau se larmoie .