Pour elle ton admiration Pour elle tes mots et pensées Pour elle ton inspiration Pour elle ton amour blessé Pour elle tes exultations Pour elle qui t’a délaissé
Moi je suis là, je te regarde Et par pudeur je me retiens De te dire, et Dieu m’en garde O combien mon cœur est tien
Pour elle, craintes inavouées Pour elle tes élans ravis Pour elle tes espoirs floués Pour elle, rêves inassouvis Pour elle ta vie à vouer Pour elle qui ne t’a suivi
Et moi je suis là et j’éponge Coulant de mon cœur déchiré Les flaques putrides de ces songes Où tu m’avais tant désirée
Pour elle tes heures incomptées Pour elle ton cœur suranné Pour elle tes désirs domptés Pour elle ton âme damnée Pour elle encore tes bontés Pour elle qui t’a condamné
Moi je suis là comme une nonne Je t’aime en silence à mourir Ne vois tu pas que je te donne Tout ce qu’elle n’a pu t’offrir
Elle qu’on voit dans ton regard, Qu’on devine dans ta passion, Elle, inconnue qui s’égare Au seuil de l’imagination, Sans pour mon cœur aucun égard, Et force mon abdication...