Une lumière blanche descend de la lune Et recouvre le sol d’une uniforme toile; Et là dans le silence, tapi au creux des dunes, Un nomade est assis, rêvant sous les étoiles
Quel sensuel sourire se cache sous le chèche, Quelle peau satinée, brillant comme un lingot ? Quel inconnu bonheur faudra-t-il que je cherche Caché parmi les plis de sa robe indigo ?
Nomade sous la lune, quitte ta caravane, Viens trouver la fraîcheur à l’ombre de mon cœur, Laisse là tes troupeaux et tes mahométanes, Bois dans mon oasis l’apaisante liqueur
Laisse te caresser, à défaut d’être aux cieux, La chaleur du soleil dans mon corps enflammé; Achève ton exode dans le fond de mes yeux Et trouve le repos sur ma couche, pâmé !