Dans une autre existence elle était courtisane A la cour du roi on prononçait son nom Reconnue sans conteste pour ces multiples charmes Ses amants satisfaits firent sa réputation.
Espérée des galants et jalousée des dames Elle jouait sans complexe de cette fascination Souhaitant plaire avant tout, séductrice dans l’âme Elle pouvait d’un regard déclencher des passions.
Virtuose en l’art d’aimer que de cœurs elle enflamme Menant les plus épris jusqu’à la déraison Impériale beauté aux allures de sultane Son esprit raffiné force l’admiration.
Autour des prétendants que lui envient ces dames Avec subtilité captive les attentions, Majestueuse, rayonnante alors elle se pavane Ne pas la regarder deviendrait un affront.
Vivant dans la luxure que la rumeur condamne Elle répond au mépris par de l’indignation, Royale et insouciante, la morale profane Et ses talents secrets livre à ses compagnons.
Mais quand le temps survint, alors à son grand dam, De voir dans le miroir l’image de la raison, De l’absence de l’époux elle était artisane D’aucun de tous ces beaux elle ne portait le nom.