Les lèvres closes
Tu peins sur tes murmures, un peu de poésie,
Dessinée de tes mains, en rimes ingénues,
Car sur tes lèvres closes, un refrain inconnu,
Joue d’avec le silence, un chant presque inédit.
De tes lèvres closes, le silence des mots,
Résonnant en mon cœur, tel l’écho de ta voix,
Qui s’en va se briser sur le bout de tes doigts,
De gestes à l’infini, purs, comme un allegro.
Tu caches ta pudeur, tes rêves inavoués,
Sous un regard blessé, de n’être qu’incompris,
Et de tes lèvres closes, un son presque étourdi,
S’envole dans les airs, comme un soleil d’été.
De tes lèvres closes, le silence des mots,
Caressant tes envies, et ton âme en émoi,
Tu parles avec les yeux, de tes doutes et tes joies,
D’un langage exalté, s’en allant, crescendo.
Tu peins sur tes murmures, un peu de poésie,
Dessinée de tes mains, comme un doux trémolo,
Sur tes lèvres closes, trois notes en stéréo,
Car toi, tu sais chanter, la beauté de la vie…
A vous, sourds et muets, à vous et votre monde,
Pour qu’un jour nos chemins, sur cette terre ronde,
Ne soient pas que mépris ou incompréhension,
Pour qu’un jour on se parle…avec délectation…
