Je m'évade, m'égare, m'oublie, me perds, par mégarde Par envie de ne plus aller à leur allure Rien ne sert de courir, mort frappe sans crier garde Aussi rien ne sert d'aller à toute vibure
Je contemple les petits se disputer les miettes Infoutus de s'allier pour combattre les puissants Nombrils, de la servitude volontaire, émiettent "Le tous ensemble" et le poète le ressent
On va nulle part quand on tire à hue et à dia Les riches, eux, sont solidaires et ils chassent en meute Avec le soutien de leurs laquets des médias Panem et circenses évitent les émeutes
Je me retire dans ma tour d'ivoire et mes lettres Poète impuissant, militant de pacotille Et pourtant bien persuadé du "ni Dieu, ni maître" Vive la révolution ! Tout le reste est vétille…