(Le juge) "Bien, messieurs les huissiers, faites entrer l'accusé ; Greffier veuillez noter Qu'il n'a jamais comparu libre… Faudrait pas abuser, rappelez nous les faits, Pourriez-vous s'il vous plait Calmer cette audience qui vibre ? Mettez-moi tous ces gens dehors, Je vais devoir régler son sort!"
(Le procureur) "A la juste lumière de nos savants experts Notez greffier, c'est clair, Qu'il a maquillé son délire En folie passagère, en pulsion meurtrière ; Toutes ces fées d'hiver N'avaient pas choisi de mourir! Silence ou je fais évacuer! Pourquoi les avez-vous tuées ?"
(L'accusé) "Elles m'ennuyaient monsieur, dansaient devant mes yeux, Me rendaient fou furieux ; J'étais jaloux de leur plaisir! Moi, j'étais bien trop vieux pour allumer le feu ; Je détestais leurs jeux Qui ravivaient tous mes désirs… Je suis désolé Votre Honneur D'avoir commis quelques horreurs…"
(L'avocat du Diable) "Mon client ne sait rien ni du mal, ni du bien Greffier, notez enfin Que c'était un homme sans histoire ; S'il est allé trop loin dans son élan sans fin, S'il a porté la main C'était bien sur sans le vouloir ! Il est désolé Votre Honneur D'avoir commis quelques erreurs…"
(Le journaliste) C'est un article assez banal Quelques lignes pour mon journal, Quelques instants pour les écrire ; "Souvenez-vous, c'était hier, Toutes ces jolies fées d'hiver N'avaient pas choisi de mourir."