Glisse la pointe de ma dague Sur la feuille de soie malade... Fanées les fleurs coupées de ce printemps de Prague à la botte assoiffée du vieux marquis de Sade !
Roulent ces larmes rouge-sang Sur les joues ridées d'un aïeul... Laissez grandir sans lui les tous petits enfants ! Laissez vieillir ainsi celui qui se sent seul !
Jésus crie sur la croix damnée ! Le Klux Klux Klan se veut livide... Paradis-parano, nous voici condamnés ; C'est la guerre des étoiles sur l’Étoile de David !
Glissent les doigts brisés du peintre Sur la peau de satin feutrée Mais le manteau du ciel est tombé du grand cintre... Une étoffe de rêve aux lambeaux décharnés !
Tremble la main du prisonnier Sur les barreaux tachés de peur Du livre de l'amour aux pages déchirées Par les serres acérées du grand prédicateur !
Glisse la pointe de ma dague Sur la feuille de soie malade, Arrachant la douleur d'un arbre qu'on élague Un cri... la branche libre avait le cœur nomade !