Derrière le gris du soupirail, Au delà des barreaux rouillés, Bien loin du bruit de la mitraille, A l’horizon des eaux souillées, Au terminus des autorails, J’irai jeter toutes vos clefs !
Le ciel est par dessus l’enfer, Il nargue les croix des églises… Les croix de guerres et croix de fer N’ont, sur l’azur, aucune prise… Quelle que puisse être la colère, Un souffle passe et elle se brise…
Mon âme en cage Est de passage, Elle n’est pas sage Mon âme en cage !
Elle est volage Et sans bagage ; Mon âme en cage Est un nuage !
Derrière le bruit de la cité, Loin des prisons-caricatures, Des paysages formatés Que l’on affiche sur les murs, Au creux des brèches colmatées, J’irai m’inventer un futur !
Le ciel est par dessus nos têtes Et se joue bien de nos ombrages, Qu’il soit de traîne ou de tempête, Il est vent qui tourne la page ; Ainsi, parfois, le temps s’arrête, Ainsi commence un long voyage…