Au vent du nord, Un beau matin, j’ai demandé de souffler mon délire ; J’attends encore Et sa morsure est redoutable à qui veut lui mentir !
Au vent du sud, J’ai emprunté le radiateur de mon cadran solaire Et l’habitude A tout gâché ; j’avais trop peur du chemin solitaire…
Au vent de l’ouest, J’ai bu la pluie, mouillée d’envie, qui gonfle les marées Et puis, d’un geste, En un revers, un tour de main, je me suis essuyé…
Au vent de l’est, Me suis levé timidement, les yeux coton dans le brouillard, J’ai mis la veste Or et vermeil que l’avant veille, il portait pour un soir
Et la lumière est apparue Sur la courbe de tes seins nus !