C'était aux sombres heures des espoirs interdits Quand le son des moteurs nous déchirait la nuit… Des visages de marbre aux halos de l'horreur, De la danse macabre aux puissants projecteurs…
Pourtant dans ce vacarme Elle avait pris ses mains, Malgré le bruit des armes Il avait pris les siennes Et dans les rues de Vienne, Ses lèvres de jasmin N'étaient qu'un doux prélude…
C'était aux sombres heures de l'enfance souillée, Des fusils mitrailleurs aux regards verrouillés… Tous ces gestes qui fouillent et ces mots qui torturent Quand suintait la patrouille à quelques pans de mur…
Pourtant dans ce vacarme Il avait pris ses mains, Malgré le bruit des armes Elle avait pris les siennes Et dans les rues de Vienne, Ils savaient le chemin De leurs deux solitudes…
C'était aux sombres heures des collaborations, Vipères et délateurs cherchant l'occupation… Ces larmes de souffrance, de colère, de fureur ; Cette peur du silence et les cris d'un führer…
Pourtant dans ce vacarme Elle avait pris ses mains, Malgré le bruit des armes Il avait pris les siennes : Même les rues de Vienne, Berçaient leurs lendemains D'une douce habitude…
Et dans les rues de Vienne, De Paris, de Berlin, Pour oublier la haine Et quoi que ça surprenne, C'est le même refrain ; Partout des gens qui s'aiment Au détour d'un chemin…