Je me suis tu, souvent, pour ne pas vous déplaire, Imposant à mon âme un étrange tourment ; J'ai longtemps refoulé l'orage et le tonnerre, Écartelant ma peine aux caprices du vent...
Mais vous êtes trop belle et je ne suis qu'un homme, Un sur quelques milliards, au hasard, tout petit, Perdu sur ce caillou tout rond comme une pomme... Un grain de sable fou projeté sur la vie...
Que n'ai-je été rocher, minéral ou silence ! Au creux de chaque nuit résonne un cœur qui bat Les rythmes éternels à la bonne fréquence Et je ferme les yeux pour ne plus être là...
Je me suis tu, souvent, pour ne pas vous haïr ; Les sentiments, parfois, ont un autre visage... Oubliez cet instant, moi, je saurai mentir Pour le temps qu'il nous reste, Il faut tourner la page !