Le bruit des pas, les voix-silence, Les portes que l’on ouvre au loin, Beaucoup trop loin, Que l’on referme ensuite avec le plus grand soin Pour vous laisser pleurer au couloir des urgences… Les regards indiscrets, Chuchotements, Suintements, Chaque jour se tient ton procès …
Dans la pénombre entre les mots, La jalousie que l’on camoufle Et qu’on te souffle En suturant les plaies d’un rêve qui s’essouffle Un bras sur une épaule, un couteau dans le dos… Regard compatissant, L’ami d’hier Et le faux frère Ont préparé les sacrements…
Es-tu coupable ou innocent ? Les simples d’esprit sont perdus Dans la cohue De la valse endiablée des amours défendues Quand la montre à gousset vient déchaîner le Temps ! Les regards sont fuyants, Tous ces faux-culs, Ce juge ému, Usurpateur de sentiments !
Le bruit des pas, les voix-souffrance, La clé qui viole la serrure, Instant qui dure Beaucoup trop loin pour qu’on s’imagine un futur ; Dernier couloir, dernier métro, correspondance… Un instant de folie, S’arrêter là, Sauter le pas… La peine de Mort est abolie !