L'eau ruisselle avec grand bruit Et tout le monde endosse son vêtement de pluie Les gouttes sont autant de dards Qui viennent frapper mon miroir
Le ciel rugit et se meut Dans un terrible éclat de feu Le grondement répétitif du dehors Fait tressaillir mon corps
Le bruit s'en est allé Dicté par sa volonté Il reviendra à coup sûr Pour nous surprendre entre nos murs
Le souffle des cieux pousse les petits moutons noirs du ciel Qui, trop pleins car trop gavés Ne peuvent suivre le rythme effréné Qui leur est imposé Et sont alors contraints de s'arrêter et de se crever Pour s'alléger Ils déversent alors quantité de leur sang bleu Partout autour d'eux En ignorant qu'en bas des centaines de villageois Seraient affligés du résultat Et diraient en contemplant le ciel privé de sa couleur bleu « Il pleut ».
Des signaux lumineux Bleus, violets ou rouges orangés Guident le bruit Et l'emmènent près d'ici
Les tristes moutons noirs Ferment la marche de ce cortège bavard Ils savent que très bientôt, ils passeront à l'abattoir Et leurs cris retentiront partout jusqu'au trottoir Où nous observerons des inondations jusqu'à tard le soir.
Véritable fureur du ciel, Guerre entre éléments Tu fais pleurer les plus belles Et effraye les biens pensants
Oui toi, sauvage je t'ai démasqué Et je peux te nommer à mon grès Oh! rage manquerais tu courage Pour craindre que l'on t'appelle Orage?
Il est vrai que tu es capable De te faire obéir d'un fidèle animal, Tu as la force de lui dire « coucher », Et de le retrouver à tes pieds
Tu te conduis également en maître, Lorsque tu abaisses le baromètre Mais ta folie furieuse ne parviendra jamais A nous faire oublier tous les bons moments passés.