Au rythme des saisons
Au rythme des saisons, une vie se déroule
Sans jamais s’arrêter, inlassablement coule
Un parcours inconnu qui à chaque moment
Peut changer de visage et de cheminement
Un voyage tranquille ou parsemé d’obstacles
Des ennuis, des tourments et parfois des miracles
Des bonheurs, des malheurs qui ne sont attendus
Des soucis, des désirs, des plaisirs imprévus
C’est la pluie, le soleil, la lune et les étoiles
Lumière dans l’esprit, la danse des sept voiles
Des sentiers parfumés, des cailloux qui font mal
Des fossés emboués, des ponts sur le canal
C’est aussi le désert, des folies, des sourires
Des chevaux au galop, des meilleurs et des pires
Des forêts de sapin et des jours merveilleux
Des nuits de cauchemar et des océans bleus
Au rythme des saisons, une vie se faufile
Des hivers au printemps, l’été qui se défile
L’enfer au paradis, des barreaux sans prison
Un ami qui s’en va, un verre de poison
Neige dans les vergers, rires des demoiselles
Un bateau échoué, promesses en dentelles
La bouteille à la mer, le reflet d’un miroir
Et tous ces pas perdus dans un si long couloir
C’est la foule et le vide avec un temps qui lasse
Un baiser dans le cou pour une ombre qui passe
Un regard au lointain vers un clair horizon
Celle qui vous déçoit à perdre la raison
C’est toujours au réveil un monde qui s’agite
Le chant du rossignol, un intrus qui s’invite
La peur du lendemain, des aveux, des souhaits
Des cris et des soupirs, des mots et des regrets
Au rythme des saisons, une vie s’effiloche
Roulements de tambour, tintement d’une cloche
Orages, désespoir et rosée du matin
Un bouquet de lilas et des draps de satin
C’est un nouveau départ, hasard d’une rencontre
Combien de temps perdu à regarder sa montre
Un train qui tourne en rond oubliant ses wagons
D’étranges voyageurs sur le quai furibonds
Un rendez-vous manqué, tant de désinvolture
Et des boulets aux pieds, la fin d’une aventure
Des revers mérités et l’envers du décor
La médaille d’honneur pour la chasse au trésor
C’est Noël au balcon quand les rideaux se tirent
Des tisons au foyer qui dans l’ennui soupirent
Un ciel devenu lourd sous le poids des flocons