Vos
poèmes

Des gens qui vont vers l’inconnu
Dans une lumière irréelle
Un poivrot pleure il est perdu
Appuyé contre une poubelle

Un homme assis sur le trottoir
Son grand regard est pathétique
Il est coiffé d’un chapeau noir
Près de lui un chien famélique

Sous un porche des bruits de voix
Plus loin un rideau qui se baisse
La ville s’endort, il fait froid
Les commerçants comptent leur caisse

La fille est là, non loin du bar
Le soir à ce poste fidèle
Elle attend dans l’épais brouillard
Les hommes de sa clientèle

Un gamin passe, sifflotant
En retard comme d’habitude
Il va entendre ses parents
Lui reprocher son attitude

Mais il s’en moque éperdument
Il aime flâner dans les rues
Quand tombe la nuit doucement
Que les ombres sont revenues