Je revois ma jeunesse Dans ce petit hameau niché dans un vallon J’y reviens quelquefois car j’ai de la tendresse Pour cet endroit charmant où il faisait si bon
J’y passais bien souvent mes lointaines vacances Avec mes grands-parents, merveilleux souvenirs C’était mon paradis, j’en avais de la chance Ils consentaient toujours à mes profonds désirs
Je retrouve le pont, à l’entrée du village Enjambant un ruisseau, insouciant et joyeux La grange aux pans de bois où pendant un orage J’avais avec Julie vécu le merveilleux
Les jardins potagers et leurs vieilles cabanes Où j’allais me cacher au milieu des outils Place de la Mairie, ombragée de platanes Les bancs sont toujours là, personne n’est assis
L’église et son clocher, autour le cimetière Les solides maisons qui ont défié le temps Celle de grand-père recouverte de lierre Qui est inhabitée depuis bien trop longtemps
Quelques rideaux bougent lors de chaque passage Le hameau vit encor, il reste des anciens La ferme du château exploite le finage Sa cour est protégée par deux énormes chiens