Les cerfs-volants qui font notre vie flamboyer Ne sont pas faits de soie de flanelle ou de laine Ils portent des couteaux et leur mauvaise haleine Dans nos bunkers de nuit aiment à nous noyer
La beauté se défie souvent de l’évidence Apprendre est dangereux bien plus que d’oublier L’hiver n’est pas si doux mais le printemps s’avance Dans les neiges transies des plus sombres halliers
Où ton regard a-t-il forgé cette lumière ? Et quelle ville calme nourrirait un tel feu ? Les lacs de l’étrange ont teinté tes cheveux D’une conscience rousse au vague des mystères
Le bonheur a l’ampleur que ta vie lui prépare Cette vie la saveur de tes moments maudits La douceur a le goût d’une haine enfuie Nos voyages s’achèvent sur un autre départ
Lorsque nous avançons nus fragiles et sincères Sur les chemins perdus où miroitent des clés Si le temps nous consume au moins notre fumée Aura tourné un peu dans le vent des mystères