Couché sur mon futon, l ’œil à demi clos, Pendant que la lumière du printemps m’inonde, J’inhale et me délecte des senteurs de l’onde Tout mêlés des effluves de fleurs et du flot
Odorant de ta chère lettre parfumée ! Ô ! Tendre Lucie, sais-tu quel fut mon émoi ? Dis ! Sais-tu seulement l ’effet qu’à eu sur moi Cette lettre que j’ai lue, relue et humée ?
Mais déjà s’apaisent les sèves de mon corps, Car l’heure est venue, où se couche l’astre d’or. Une brise du soir est entrée dans ma chambre
Se poser comme un baiser sur mes lèvres d’ambre. Va ! Douce brise, repars et poursuis ton cours Jusqu’au chevet du lit où s’endort mon amour.