J'en ai marre d'être prisonnier de l'ombre De ce grand cow-boy Arborant sa suffisance Et son désir de tout régenter, Du levant au couchant,du nord au sud. Il a fait enchaîner Nabuchadonosor À la barbe de ses suppôts en délire, Il a serré la main d'un ange Émergé d'un puits d'or noir, Il a festoyé à l'éclosion de cette tempête Créée pour la petite famille, Il a fait couler du sang Même dans les veines du Sahara. Mais, qu'il plaise au sort d'envelopper Toutes les îles frappées de sécheresse, Elles n'auront pas vu les carapaces de l'aigle; Elles n'auront pas vu le cortège Des caravanes du cow-boy Sous la houlette de ces garçons voués Malgré leurs chères mamans Obligées de cracher leur rage, Même par ces temps de loup polaire Au seuil de la grande maison, Au rythme des klaxons des dépités, Sous les regards méprisants des faucons extasiés Devant le grand cow-boy.