Montre moi l'eau vierge dans laquelle je me noie Tu me dis que tu m'aimes et j'accorde ma lyre Un jour une nuit où mon sage cœur chavire Tu t'en vas, tu reviens, reste là, près de moi
Sous l'ombre du soleil je te vois talisman Éminences roses sur fond enneigé Donnant sur le bleu de tes yeux exaltés Sur les longs blés d'or qui ondoient au gré du vent Le jour dans mes bras décline, s'endort
Sous les voiles de la nuit je te touche amoureux Et mes mains si émues font éclore tes yeux Pour en faire les miroirs d'un ciel endeuillé D'une lune fracassée en perles éparpillées La nuit dans tes yeux plus douce que la mort
Tu t'élèves hirondelle tu voles vers l'étoile Dont tu rêves un moment céleste éthérée Tu balaies les cieux, poussières étoilées Bribes du passé et tu m'offres cette toile
Sur une étoile filante pars, immatérielle Me trouver un nuage sur lequel je dormirai Un astre, une planète, un monde de beautés Dans le Vide de ton cœur que le noir ensorcelle
Ton âme dans l'infini firmament chamarré Ce flot de clarté de la vie emprunté Voie Lactée que Dieu seul de ses mains a cousu Laisse candeur éclater en splendeur absolue
Clair-obscur enivrant, berceau d'un doux réveil Le squelette du bonheur immense est pendu A un long fil d’étoiles en agonie accrue Quand tes yeux se referment et succombent au sommeil
Main fatale qui fait fondre la mienne Prison d'aversion, dilection marmoréenne Mon âme saigne parfums violents de tes fleurs L'Ether connaît bien mes maux et mes douleurs Que tu calmes en voulant de tes lèvres fleuries Me baiser en disant Ta blessure est guérie