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William BEHR

Cinq heures du matin


Cinq heures du matin
C’est déjà demain
Je suis seul dans ce train
Ce train qui tire le mot fin

Ce n’était qu’une aventure
Juste un instant qui ne dure
La rencontre des extrêmes
Au carrefour des âmes en peine

Une histoire banale
Deux cœurs qui ont mal
Qui ont perdu le goût
Des mots conjugués en nous

Un pas pris sur le rêve
D’une lueur bien trop brève
D’un espoir qui s’évapore
En ne nous laissant que des remords

Cinq heures du matin
La tête entre mes mains
Assis seul dans ce train
Je revois son chagrin

Elle aurait voulue que je reste
Que je dépose enfin ma veste
Que je fasse de son amour
Un abri de tous les jours

Mais je ne saurais m’arrêter
Tant que je n’aurais pas trouvé
Cet amour idéal
Ce miroir féodal

Qui fera de mon espoir
Au plus profond du désespoir
Une lueur d’aurore boréale
Où l’amour sera total

Mais là dans cette gare
Je n’attends que le départ
D’un voyage pour autre part
D’un autre sourire, d’un autre regard

Cinq heures du matin
Son visage est déjà bien loin
Dans un souvenir lointain
Derrière le mot fin