Sur une route noyée dans la brume, Pensant rouler à vive allure, Un vieux tacot tousse et fume. Tenant d’une main son vieux galure Et de l’autre ce qui lui sert de volant, Un vieil homme de forte stature, Se dirige décidé et tonitruant Vers son rendez-vous futur. Ce qu’il ne sait pas encore, C’est que c’est la mort qui l’attend Mais ce que la mort ignore, C’est qu’il ne la craint plus depuis longtemps. Le vieux tacot s’arrête devant une maison Et le vieil homme en descend. Il ouvre la porte qui grince sur ses gongs, Holà étranger me voici à présent. Doucement une silhouette sort de l’ombre, Il reconnaît la mort, sa vieille ennemie; Approche et sort de la pénombre, Que je vois ce visage hideux et maudit; Es-tu venue me chercher querelle Et m’emmener dans l’au-delà? Dis-toi que je connais tes ficelles Et que tu ne m’emmèneras pas comme ça. Il s’en suivit un combat fantastique Ou chacun rendit coup pour coup, Un combat mirifique Où se jouait le tout pour le tout, Mais le vieil homme fit preuve de courage Et la mort abdiqua finalement; Tu es un brave et ce malgré ton âge Aussi, j’attendrai encore quelques temps Mais dis-toi que le moment viendra Où il te faudra m’accompagner, Mais c’est en douceur que tu partiras Je t’en fais le serment, tu l’auras bien mérité
Si la vie est le plus beau des combats, La mort est celle qui le terminera. Mais d’ici là, Que de peines et de joies.