Encore une nuit bien trop brève Une de plus à ce jour qui se lève Une de plus à tourner en rond Dans cet enfer moribond
Encore une nuit passée à réfléchir Réfléchir à ce que je pourrais te dire Peut-être te dire que je vais bien Même si de cela il n’en est rien
Mais surtout ne rien te dire De cette peine qui m’empêche de dormir Garder ce masque qui ne laisse rien entrevoir De ce qui me terrifie quand vient le soir
De ces fantômes qui viennent me hanter Dès que par malheur j’ai les yeux fermés Ces fantômes qui viennent me réclamer Le prix à payer pour le mal causé
Devant moi s’ouvrent les portes de l’enfer Avec ses démons qui doucement m’enserrent. Très vite je rouvre les yeux sur ma folie Je la hais mais elle est ma seule survie
Alors je prends du papier et j’écris Je dépose tel un testament Quelques morceaux pris de ma vie Des souvenirs de moi enfant
Quelques instants photomatons Un sourire en papier jauni Qui ne fait même plus illusion Sur ce qui a pourri ma vie
Finalement ma place est ici Là où je peux expier ma folie Parmi ceux que la morale condamne Pour des crimes méconnus des profanes