Dans la fumée noire et pleine, De cieux déchus tombés sur l'Espoir; Loin dans les brumes, on pouvait entrevoir, Celui qui attendait que la fin le prenne.
Assis devant le gouffre de la mort, Penché sur la tristesse des remords; J'ignorais tout de ce qui m’attendait, Dans l’abîme vide que seul le noir emplissait.
Et l'Angoisse continuait d'agiter sa flamme d'ébène, Sur mon âme brisée qui, brûlant de peine, Suffoquait lentement dans la fumée létale, Crachée par mon atroce et inévitable mal.
Longtemps, tombant dans les vides ténébreux; M'approchant inexorablement du fond, Je crus une dernière fois à l'ultime pardon, à la rédemption qui illuminait vainement le creux.
Mais voyant d'un coup tomber la nuit noire; Je vis mes derniers instants dans ce monde, Se perdre dans le hurlement des ténèbres profondes; S’égarant à jamais dans l'éternel brouillard.
Et frappant le fond, je vis passer un sinistre convoi, Celui de la Fin, celle qui m’adressait son dernier au revoi Suivie d'interminables corbillards, comme le gouffre, noirs Où j'était allongé, l’air paisible, comme autrefois.