Au fil de ces jours gris où je t’espère en vain, Peu à peu s’insinue dans mon âme étourdie Une mélancolie qui me laisse interdit, Au fil de ces beaux jours où je t’espère enfin.
Cet amour est en moi comme une violence, Une vague insensée où j’irais me noyer. Suis-je en train de me taire, suis-je en train de crier ? Je n’entends plus ton âme dans le bruit du silence.
Au-delà de ces rives, c’est l’horizon dément De l’unique voyage vers un ultime rêve, Cœur lourd de n’avoir pu, en un cri plein de sève, Et mes yeux dans tes yeux, échanger un serment.
Mais j’ai tourné la page des longs sanglots du cœur, Mais j’ai tourné la page, chantez ! chantez, les anges..!, Car tu chantais, mon ange, tournons !, tournons les pages.., Car tu chantais, mon ange, lors partant tout à l’heure.
Ai-je trouvé le vers qui clôt enfin la danse, O ! Rotrou oublié, que tu nous connais bien ! Je t’emprunte ces mots, cet amour est le mien : “ Apprenons l’art, mon cœur, d’aimer sans espérance. ”