Longuement j’ai marché dans les grands déserts noirs, Mes souvenirs en miettes s’égrainant goutte à goutte, Et pour trouver ton âme et retrouver ma route, Longuement j’ai erré aux sources de l’espoir.
O ! Combien j’ai souffert, criblé de désespoir, Ton parfum s’estompait et revenaient mes doutes, Cruels, comme ces sbires qui, cernant les redoutes, Achèvent les vaincus dans le halo du soir.
Oublie pour un instant et ta vie et la mienne, Les temps où nous dirons nos attaches anciennes, Et ressens la magie qui flottait entre nous.
Ce petit lien vibrant, audacieux et discret, Dont nos yeux, se croisant, échangeaient le secret, Ce petit rien d’amour… qui me jette à genoux.