Il n’y avait pas de grands maux Ni de vains mots Dans leurs mains calleuses Nulle parole insidieuse Dans leurs serments Réguliers comme l’arpent Seulement l’araire Le blé et l’écorce Le vent et la force Pris aux jachères Et dans la vie dénouée De l’hiver à l’été Comme l’eau du soir Chue d’un vieil arrosoir On entendait la simplicité L’éternel retrouvé A la fraîcheur de l’eau claire Crépitant ivre de la terre Il n’y avait pas de grands maux Ni de vains mots A la clairière de leurs yeux Nul propos ennuyeux Dans leurs probes chapelets Répétés au long des guérets Juste un peu de silence De labeur et de patience Arrachés au fil des ans Et au mauvais temps Et dans les campagnes Leurs vieilles montagnes L’écho porte de Cérès Encore le nom de la déesse Même si l’horizon filant La laine des champs Elève l’ostensoir D’une lune d’espoir.