Où l’ai-je lu ? Je ne sais plus En ces lignes Infimes insignes Boulier chinois Où gisent en tapinois Les millions De combinaisons Libido inveniendi (Hoc erit tibi dolori) Une baguette de coudrier Oscillante et courbée Se livrait aux facéties Des flux imprécis Voyelles liquides Et consonnes solides Répandaient rosâtres Au poudrier d’albâtre Les fards apprêtés D’une langue empruntée Vers, eau claire Source sourde De l’angélique gourde Des vieux mystères Guidez-moi aux confluences A la secrète obédience Des sages et des poètes Des mages et des prophètes ! Car le dauphin de l’Aldine S’enroule à l’ancre divine Et l’arcane des licornes De l’obscure firme Consume ses lunées de corne Dans l’œuvre blanche qui s’affirme. II
L’Assyrien Joséphin Le séraphique paladin Portait la simarre Et l’œil de paon de la moire Appuyé au cénotaphe D’un stylographe calligraphe Chantournant ses jets Une épitaphe, il rédigeait « Latinorum Finis » Tandis que Karl Joris L’unanime témoin Ependait l’étendue Aromatique et ténue D’un tabac de benjoin Au jardin de pierre Que pétrifie une Joconde Vibrait le noir satin des colombes Echappées des crânes de terre Mais libéré de ses doutes L’esprit en route Clandestin s’était dirigé Au portail mystique de Ligugé