L’Humain face au Tout Grand Est seul et impuissant ; Seul le Très Haut sait tout Nous autres étant tous fous. En amour par exemple, Lequel domaine est ample, Les amours « sens unique », Les plus catastrophiques, Opposent les humains À leur propre destin. « Moi je l’aime et elle non, Qu’est-ce que j’ai fait de mal ? Quelles mauvaises façons Ai-je fais pour qu’elle râle ? » Tu n’as rien fait, ami, Que tu puisses regretter ; C’est l’amour, maladie, Que l’on n’peut arrêter. Elle n’est pas abonnée À l’adresse de ton cœur Mais à celle, non donnée, De l’innocent voleur. Il faut te faire raison Qu’elle n’était pas pour toi, Je sais bien que c’est con Mais la vie c’est comme ça. L’injustice est souveraine Et dans ce monde cruel Seuls les rois trouvent reines ; Les anges s’y brûlent les ailes. Seuls les pauvres garçons Aux richesses cachées, Romantiques à l’appel Et aux multiples dons Auront leur vie gâchée, Sacrifiée pour la belle.