Depuis que mon secret a été découvert, Je me sens comme un saoul, errant dans le désert : Devant lui, le néant, derrière lui, la misère. Ce coeur sincère et pur n’a pu trouver refuge, Et pour se consoler, il use d’un subterfuge ; Malheureusement pour lui, rien ne lui est ouvert.
Celle que je désirais était un rêve trop haut, Malheureusement pour moi, il y en a un plus beau. J’espère bien qu’un jour elle me reviendra, Délaissant pour toujours l’homme qui me détroussa. Mais ce n’est qu’un beau rêve, impossible et abscon, Et pour le circonvenir, il suffirait d’un rien. Rescapé du délire, amateur de fusion Je me retrouve tout seul, victime de mon destin.
Je suis un ciste cassé, à l’usage très facile, Mais derrière tout cela un rocher très scissile.
Voici la fin heureuse d’une plainte sincère Mais dont les arguments sont des paroles en l’air. Il ne me reste plus qu’à cacher mon désir Et pour ça, malgré moi, je dois feindre le rire.