Que me pèse la rose en mon cœur prisonnière! Qu'on la plante, avant qu'elle ne soit étiolée, Dans le jardin d'Eden dont vous avez la clef, Pour qu'un jour notre amour puisse sortir de terre.
Ô, pourquoi Cupidon m'a t-il mis dans sa mire, Et m'a percé le cœur, me soufflant votre nom? Mes rivaux sont nombreux, et tous sont de bon ton : Vous avez plus d'un homme à portée de sourire.
Et voilà que céans, inutile folie, Je me prends à rêver que vous soyez ma mie Et j'écris mon amour, je crie mon désarroi
De devoir chaque jour, de l'aube jusqu'au soir, Admirer sans toucher vos longues mèches noires Et rester pétrifié dans un timide émoi.