Tout flamboie. Au milieu des coraux abyssins, Le grand poulpe s’éploie et mêle à l'eau qui fume Le frisson nébuleux de ses remous de brume Qui court parmi la chaude haleine des bassins.
Et partout les poissons, en furieux essaims, Fuyant les jets épars du volcan qui s'allume, Fendent la pourpre bleue et la sanglante écume Où flottent ardemment et fusent les oursins.
Et la nacre enflammée et la brûlante mousse Pleuvent avec le feu que la mer éclabousse. Car partout, jaillissant du cratère en bouillons,
Embrasant l'anémone et les algues fleuries, Dans l’âcre tournoîment des rouges astéries, La flamme violine ondoie en tourbillons.